Le château de La Brévière

 

La manifestation du 13 juin 1849 à Paris est la dernière journée révolutionnaire de la deuxième République. Il s’agissait, à l’origine, d’une manifestation de protestation contre la politique menée par le gouvernement. Elle était organisée par l’extrême gauche de l’Assemblée nationale, dite la «Montagne» qui comptait 124 députés, dont le chef de file était Ledru-Rollin.


Cette journée fut un échec total qui entraîna de nouvelles mesures de répression. En application d’une loi du 12 août 1849, les responsables de ce qui sera appelé l’affaire du 13 juin seront déférés à la Haute cour de justice générale. Mais la plupart des principaux responsables et les députés les plus en vue sont alors en fuite. Sur les 67 accusés, seuls 31 sont présents.


Ce procès se terminera sur la condamnation à la déportation des 36 contumaces, ainsi que 17 accusés présents, 3 sont condamnés à des peines de prison et 11 sont acquittés.


Haute courLes audiences se tiennent les 7, 8 et 10 novembre 1849.


Les réquisitoires sont prononcés par l’avocat général De Royer.


Depuis le 10 décembre 1848 Louis Napoléon Bonaparte était Président de la République.


Son coup d’état du 2 décembre 1851 et le plébiscite des 20 et 21 décembre de la même année, lui permettront l’année suivante de restaurer l’empire à son profit.


Nous avons rappelé derniè-rement les conditions de cette arrivée au pouvoir.

 

De-Royer.jpgPaul-Henri Ernest de Royer Dupré, né à Versailles le 29 octobre 1808, mort à Paris le 13 décembre 1877, était un fils de Joseph-Étienne de Royer Dupré, anobli en 1817 par Louis XVIII. La famille de Royer est originaire de la région de Grenoble où elle occupa depuis le 17ème siècle des postes importants dans la magistrature.

 

Il fut sous la deuxième République ministre de la justice du 24 janvier au 10 avril 1851, membre de la Commission consultative puis conseiller d’état au lendemain du 2 décembre, il rentra dans la magistrature en 1853, en devenant procureur général près la cour de cassation.

 

Sous Napoléon III, à nouveau ministre de la justice à partir du 16 novembre 1857, il eut à prendre la responsabilité de la loi de sûreté générale votée à la suite de l’attentat d’Orsini, en 1858. Il rend son portefeuille le 4 mai 1859.

 

Dès le lendemain il est nommé au sénat, avec le poste de premier vice-président.

 

Premier président de la cour des comptes en 1863, il était également président du conseil général de la Marne.

 

Après la chute de l’empire, il se consacre à sa carrière de magistrat.

 

De son mariage avec Louise Françoise Brière de Mondétour Valigny il eut trois fils.

Clément de Royer qui sera magistrat épouse Mlle de Gauville.

Paul de Royer, avocat qui hérita du Château de La Brévière épouse Mlle Mathieu.

Louis de Royer, également avocat, qui acheta le chalet de Vaudrampont épouse Mlle de Sonis.

 

20-Vaudrampont.jpg

 

 


Photo ci-dessus de Paul-Henri Ernest De Royer-Dupré:

André-Adolphe-Eugène Disdéri : De Royer, ministre de la justice en 1858, sénateur, né en 1808 mort en 1877, après 1861 (Photo 1995 29 59)

Epreuve sur papier albuminé contrecollé sur carton (Fonds Eugène Disdéri)

Paris, Musée d’Orsay, acquis en préemption à une vente publique le 28 janvier 1995

Publée avec l’autorisation du Musée d’Orsay

à suivre…

 

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