Auberge de jeunesse à Sainte-Périne (4)

 

Pour le Noël 1938, le PROGRÈS DE L’OISE du jeudi 5 janvier 1939, nous rapporte l’information suivante :

 

C’était fête dimanche dernier à l’Auberge de la jeunesse de Sainte-Périne où les Ajistes, sur l’initiative de leur si dévouée Mère aubergiste, offraient un arbre de Noël aux élèves de l’école communale de Saint-Jean-aux-Bois.

 

A 14h30, sous la conduite de leur instituteur, garçons et fillettes s’installent dans une des salles de l’Auberge où un magnifique sapin, richement orné et dont les branches ploient sous le poids des jouets, attire tous les regards…

 

C’est le Père Noël en personne qui, après avoir raconté de bien belles histoires, commence la distribution, aidé dans ce travail par une dame dont l’activité et le dévouement sont depuis longtemps connus dans notre commune.

 

 

Après des récitations et des chansons, le Chant des Adieux termine cette charmante petite fête, de laquelle chaque enfant emporte avec de nombreux jouets, livres et bombons, le meilleur souvenir.


 

Le même PROGRÈS DE L’OISE du mercredi 8 février 1939 nous apprend que 70 réfugiés espagnols sont placés à l’Auberge de jeunesse.


Ces réfugiés, au nombre de 1600 arrivés en gare de Creil le 4 février, avaient été répartis dans différentes localités de l’Oise dont 306 à Compiègne, et de là dans diverses communes du canton, dont 70 à Sainte-Périne.

 

C’est la dernière fois que la presse fera état de l’Auberge de jeunesse, la guerre entraînant sa fermeture.

 

Nous n’avons aucun écho sur une possible réouverture aux lendemains de la guerre. Il est fort probable que la maison redevint poste forestier.

 

Notons qu’à l’époque de son ouverture, l’Auberge n’a pas suscité que des approbations élogieuses, puisque nous trouvons dans les archives du docteur Bresset une note manuscrite sur le poste forestier de Sainte Périne, dont l’auteur inconnu écrit ceci, propos dont nous lui laissons la responsabilité :

« … permettez-moi de protester, mais un peu tard, contre la façon désinvolte dont un architecte qui se pique d’être directeur d’une agence départementale des monuments historiques, a saboté les derniers vestiges de la chapelle de l’Hermitte lors des travaux d’aménagement du poste forestier de Ste Périne en auberge de la jeunesse, peu avant la dernière guerre. »


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