Baux de l’étang de Saint-Jean (3)

 

Chacun des baux accorde au preneur « le droit de prendre et percevoir sur tous les paroissiens de Saint Jean aux Bois qui voudront faire rouir leurs chanvres dans le dit grand étang la somme de dix sols par chaque quartier de chanvre que les dits paroissiens feront rouir et celle de huit sols sur chacun des étrangers qui voudront faire rouir leur chanvre pour chaque cent de chanvre ».

 

Cette faculté sera inscrite dans chacun des baux signés par le suite, la redevance devenant uniforme à huit sols à compter de 1755 pour chaque cent de chanvre.

 

Quant aux charges imposées aux preneurs, elles prendront de l’importance au fil des nouveaux baux. Ainsi en 1729, le preneur est tenu « pendant les dites neuf années dans le dit grand étang l’eau suffisante pour faire rouir les chanvres tant des dits habitants que celui des étrangers, de rendre à la fin du présent bail la bonde du dit petit étang et la grille qui est à la décharge d’y celui-ci en bon et suffisant état comme elles sont présentement ensemble la bonde du grand étang qui est aussi actuellement en bon état, même d’entretenir les dites deux bondes et grille, de rendre le dit petit étang net de toutes herbes même de les arracher par les pieds et propre côtés labourés, plus de faire un ruisseau à côté du petit étang du côté de la forêt et de rendre y celui ruisseau bien net et bien creusé, comme aussi de rendre la dite petite pièce de terre promise déclarée bien la défricher ensolée qu’elle soit, un pré que l’on puisse faucher et de rendre le dit petit quartier de pré qui est à la queue du grand étang aussi ci-dessus déclaré propre et dite fauchée et de rendre le grand étang dans l’état suivant, les deux côtés et y celui tout le long du dit étang labourables de la largeur de quatre perches ou environ et la queue d’y celui grand étang ou labourables ou en bon pré ». 

Baux de l'étang de Saint-Jean (3)

En 1740 sera ajouter « la charge d’entretenir la dite maison et lieux de menues réparations locatives principalement les vitres, sans rien détériorer ».

 

A partir de 1755 l’entretien de la maison sera ainsi rédigé : « à la charge par ladite preneresse1 des menues réparations locatives comme vitrage clés gonds pentures loquets verrous et carreaux et d’entretenir les couvertures de ladite maison et bâtiments ». D’autre part elle sera tenue d’effectuer « un jour de corvée entière dans la première semaine du mois de juin au travail qu’il plaira indiquer aux dits sieurs bailleurs où dans d’autres temps au cas qu’il n’en ai pas besoin dans la semaine susdite sans pouvoir prétendre aucun salaire ni nourriture ».

 

Sera également ajouté les obligations « de cuire son pain au four banal de faire moudre son blé au moulin dudit St Jean de mettre ses vaches au pâtre dudit lieu ».

 

Toutes ces charges se retrouveront dans les baux suivants jusqu’au dernier signé par Antoine Bonvalot prêtre chanoine régulier prieur curé de Saint Jean aux Bois, fondé de procuration de messieurs les prieurs religieux de l’abbaye de Saint léger de Soissons par acte passé devant Rigaux et Hemri notaires royaux audit Soissons le 26 mai 1770. Ce dernier bail est passé devant maître Rebour, notaire à Pierrefonds le 2 novembre 1782. Les témoins seront Pierre La Fontaine, tailleur d’habits, et Henri Hochard ,boulanger, tous deux de Pierrefonds.

Preneresse: aujourd’hui nous dirions preneuse.

à suivre…

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