1834 Autorisation de pâturage en forêt (5)

 

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Le 1er février 1835, le conseil adopte une délibération se conformant à ces instructions en priant « l’inspecteur de la forêt de Compiègne, de vouloir bien accorder pour les troupeaux de la commune, des pâturages dans la forêt de Compiègne, tel que les habitants ont toujours joui depuis un temps immémorial, et continuer leur jouissance de parcours pour le nombre de bestiaux portés aux listes ». Cette délibération ne donne pas satisfaction puisque le 22 avril suivant, la conservation de Compiègne renvoie celle-ci comme : « n’étant point rédigée conformément aux instructions que contenait la lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire à ce sujet le 23 janvier dernier, je n’ai pu comprendre votre commune dans le tableau de délimitation de celles qui jouissent cette année du droit d’usage de parcours.

Je m’empresse de vous renvoyer cette délibération et vous engage, dans l’intérêt de vos administrés, à convoquer le plus prochainement qu’il vous sera possible, les membres composant le conseil municipal de la commune de St Jean aux Bois pour rédiger la demande d’admission des habitants à la jouissance du parcours qui leur a été accordé moyennant l’acquiescement par eux aux conditions que je vous ai fait connaître par ma lettre précitée ; si votre délibération m’arrive à temps, la commune de St Jean sera portée sur le tableau que je vais soumettre à l’approbation de M. le Conservateur des forêts de la couronne ».

 

Les rapports entre l’inspection de Compiègne et la commune sont assez tendus durant cette période, les édiles et les habitants restant accrochés à l’idée que les droits d’usage de l’abbaye leurs sont toujours acquis et que les tracasseries administratives qui leur sont imposées ne se justifient pas. Peut-être aussi agacés que dans les divers procès-verbaux de délimitations de pâturage il est fréquemment rappelé que Saint-Jean-aux-Bois est une commune « non usagère ».


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Le conseil du 8 novembre 1835 décide de recueillir par une enquête menée auprès des habitants, leur avis concernant leurs droits d’usage dans la forêt. A cette enquête, qui se déroule le 15 novembre suivant, participent 81 habitants dont 56 estiment que les droits d’usage de l’abbaye leur ont été transmis. nous retrouvons écrit en face de chaque nom : « Ne pouvant pas reconnaître ne pas avoir de droit de parcours dans la forêt, nous demandons à jouir comme par le passé ». Phrase, selon toute vraisemblance recopiée, mais néanmoins signée par chacun.

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