L’électricité dans la commune (2)

Une liste des habitants susceptibles de devenir de probables abonnés fut même établie en 1925, soit 22 à Saint-Jean, 3 à La Brévière et 3 à Malassise.


Apparemment ce projet semble en rester à cet état. Le maire, le docteur Bresset, poursuit néanmoins ses démarches en vue de l’électrification de la commune.


Ainsi, lors du conseil municipal de 8 novembre 1925 donne-t-il lecture d’une lettre du directeur de la Société agricole d’électricité de l’Oise qui sur sa demande lui expose la situation de la commune de St Jean aux Bois au point de vue des possibilités de l’électrification.

 

« Pour amener le courant électrique il faudrait escompter sur une dépense de 120 000 francs (cent vingt mille francs) capital aliéné non productif d’intérêts, et d’autre part le concessionnaire de la distribution électrique demande un minimum de consommation garantie ».


Cette somme de 120 000 francs (environ 100 000€ de nos jours) effraye vraisemblablement les conseillers municipaux, si bien que la discussion tourne court et que le conseil passe au point de l’ordre du jour suivant.


DSC01438L’électrification tient pourtant à cœur des habitants qui verbalement demandent au maire d’examiner la possibilité d’utiliser la chute d’eau située dans l’ancien moulin et appartenant à M. Legrand, boulanger.


Dans ce but, en 1928, le maire confie à un ingénieur spécialisé le soin de mener une étude sur le sujet, mais qui reconnaît la chute d’un trop faible rendement pour être utilisée pour le projet envisagé, et bien même serait tout au plus capable d’alimenter vingt à vingt cinq lampes.


Il faudra attendre 1932 pour que le conseil municipal, sous la conduite du maire M. Arthur Langelez, s’empare de ce dossier avec la volonté de le faire aboutir.


Le 24 avril de cette année, après que maire eut fait lecture du projet d’électrification cité plus haut, le conseil l’approuve et charge le président de faire les diligences nécessaires en vue des démarches à effectuer.


Dans la foulée, le conseil décide d’emprunter la somme de 112 800 francs pour travaux d’électrification qui sera, à la diligence de M. le maire, contracté au crédit foncier de France, aux conditions de cet établissement. La commune se libérera de cet emprunt en 30 années, à partir du 28 février 1933 au moyen de 30 annuités payables par moitié les 28 (29 février) et 31 août, comprenant outre la somme nécessaire au remboursement du capital, l’intérêt dudit capital au taux de 5,35%.

 

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Et la commune affecte au service des intérêts et au remboursement du capital emprunté une imposition extraordinaire de 107 centimes à mettre en recouvrement pendant 30 ans à partir de 1933.

 

Dans sa séance du 21 août 1932, le conseil examine le cahier des charges du projet d’électrification et « demande quelques modifications qu’il lui semble nécessaire de faire. Il charge M. le maire de faire les diligences en vue de ces modifications ».


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