Ouverture d’une voie entre la Grande Cour et le chemin du Parquet

Depuis toujours le seul accès à la Grande Cour, c’est-à-dire au centre du village, consistait à passer sous la vieille porte de l’abbaye.

 

1932Avec l’ouverture de rue du Couvent en 1850, une seconde possibilité existait, mais l’habitude faisait que tous ceux qui avaient à faire au cœur du pays conti-nuaient à utiliser le passage sous la porte fortifiée. Cela n’allait pas sans inconvénients, d’autant que l’appari-tion des véhicules à moteur, après la guerre de 14-18, plus encombrants que les charrettes à chevaux, ne manquaient pas d’occasionner des dégradations à cet ensemble.

 

Note-du-docteur-Bresset.jpgEn 1925, le parapet en amont du pont de pierres de la vieille porte fut été démoli sur une longueur de quatre mètres par une voiture automobile. Dans la matinée du 9 septem-bre 1930, un camion de la brasserie Ancel de Compiègne, en fran-chissant le pont, ren-versa la borne côté droit.

 

Il devint évident que ce passage ne pouvait plus être considéré comme le seul permettant d’avoir accès à la Grande Cour. Il fallait donc trouver une solution qui permette d’interdire l’utilisation de ce passage à tous les véhicules.

 

La mare

 

A la suite du premier accident le conseil, sous la direction du docteur Bresset, s’était penché sur la question mais sans apporter de réponse au problème.

 

Emplacement du cheminEn 1926, plusieurs conseils abordent la question, mais s’en tiennent à ne retenir que l’aménagement d’un passage de deux mètres entre les immeubles situés dans l’angle de la rue, qui deviendra  du Couvent plus tard, et dont la façade arrière donnait sur le chemin du Parquet. (entre les immeubles Giacone et Billoré actuellement).

 

 

Ainsi situé à la naissance de la route du Parquet, à l’emplacement de l’ancien canal d’écoulement de la mare située dans la cour et le bassin d’alimentation de la chute du moulin, ceux-ci ayant été asséchés dans les années 1895, un passage piétons s’était naturellement constitué à cet emplacement. (voir sur le plan ci-contre tracé en rouge)

 

Mais à la fin de l’années 1927 une opportunité se présente avec un immeuble en ruines situé à cet emplacement et dont les héritiers envisagent la vente. Le maire prend aussitôt contact avec le notaire chargé de l’affaire.

 

Le conseil du 30 décembre 1928 donne mandat au maire pour l’achat des parcelles nécessaires.

 

Lors conseil du 23 février 1930 le maire « fait part à ses collègues de l’offre de M. Dhuicq Albert tendant à l’aliénation au profit de la commune d’un terrain et d’un immeuble sis entre la grande cour et le chemin rural n° dit du Parquet, le tout au prix de 6000f. »

 

L’ingénieur des Ponts et chaussées de l’époque, invité par le maire à ce conseil en vue d’apporter son avis sur le sujet, « fournit quelques explications relatives à cette acquisition. Il considère cette opération comme avantageuse pour la commune, étant donné que la dépense peut-être évaluée au maximum à 7000f (achat 6000f et frais 1000f) et les recettes à 7100f, soit 5600f de dommages de guerre à remployer, 1000f provenant de la revente du terrain inutilisé et au moins 500f de pierres de blocage récupérées dont la comme n’aura pas à faire la dépense pour la construction d’un chemin. Il est même possible d’envisager un plus grand bénéfice si le propriétaire consent à céder sa propriété pour le prix de 5000f.

à suivre…

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