Médéric Mieusement

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Médéric Mieusement que nous retrouvons parmi les visiteurs de Saint Jean.


Séraphin-Médéric Mieusement est né à Gonneville-la-Mallet (Seine maritime), dans une famille modeste. Il semble avoir d’emblée embrassé la profession de photographe. A 19 ans, il est au service de Félix Duban, architecte chargé de la restauration du château de Blois. Associé à Charles de Souancé puis à Pillon, il se présente sous son seul nom en 1864. Il épouse l’année suivante Laure Dufresne, originaire de Blois. Mieusement pratique un temps le portrait qu’il délaisse au profit de la vue d’architecture.

 

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Il continue à travailler pour Duban puis pour Anatole de Baudot au château de Blois, consacre un volume au château de Chambord et travaille pour Viollet-le-Duc au château de Pierrefonds. En 1872, fort de ses expériences, il propose au ministre de l’instruction publique de réaliser « L’album gigantesque des monuments civils et religieux de la France », une collection de photographies spécialement destinée à la Commission des monuments historiques. Mieusement, qui reçoit une fin de non recevoir ne se décourage pas pour autant, d’autant qu’une décision prise en séance du 7 janvier 1873 va rendre la photographie indispensable aux travaux de la Commission. Cette dernière souhaite « dresser une liste définitive des édifices dont la conservation présente un véritable intérêt au point de vue de l’art ».

Dans ce nouveau contexte, Mieusement envoie un catalogue de ses photographies, en novembre 1874, et se voit commander des tirages par retour de courrier. Il a compris que la Commission a besoin d’images de l’ensemble du territoire français et se présente donc comme un photographe itinérant. Dès 1876, la Commission le sollicite en fonction des déplacements annoncés. L’année suivante, il se voit confier une commande d’ampleur pour l’Exposition Universelle de 1878, qui est à l’image du travail que Mieusement va réaliser pendant près de vingt années pour la Commission : photographier les monuments en cours de restauration.

Avec son titre de photographe attaché à la Commission des Monuments historiques, Mieusement va s’employer à gagner d’autres marchés. Une catégorie d’édifices échappe en effet au contrôle de la Commission des Monuments historiques : les cathédrales, dont l’entretien est assuré par la direction des cultes. L’inspecteur général des édifices diocésains étant, depuis 1875, Anatole de Baudot. Mieusement n’a, semble-t-il aucun mal à emporter ce contrat. En 1881, il est officiellement chargé de photographier les cathédrales sous la direction de architectes diocésains.

Mieusement obtint ensuite le droit de vente exclusif des photographies des œuvres du  musée de sculpture comparée (1883) et du musée de Cluny (1886). Le premier contrat lui concède en outre l’exploitation commerciale d’une partie des clichés des Monuments historiques. L’omniprésence de Mieusement ne passe sans doute pas inaperçu. A la fin de 1886, alors que photographe s’apprête à réaliser des vues de Paris sous la direction de l’architecte Selmersheim, ce travail est ajourné à cause d’une contre-offre de l’éditeur Giraudon, financièrement plus intéressante. Mieusement met en avant son savoir-faire et finit par remporter le contrat.

 

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En 1890, il cède à son gendre Paul Robert le traité qui le lie à l’administration. En 1893, il voyage encore pour le compte de la direction des Cultes en Algérie et se retire progressivement à Blois pour se réinvestir dans les activités de la Société d’excursions artistiques qu’il a fondé en 1879. Il meurt à Pornic en 1905.

Les archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine) conservent plus de 6 000 négatifs de Mieusement, fruit de son activité pour la Commission des Monuments historiques et pour la direction des Cultes. La Médiathèque conserve également de très nombreuses épreuves, tirées pour la plupart à partir de ces négatifs.

 

Deux photographies de Saint-Jean prises par Médéric Mieusement, collection de la B.N.F. Avec l’aimable autorisation de monsieur Pariset, directeur de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine

 

1 réflexion sur “Médéric Mieusement”

  1. Pillars are the best thing in a building and i am planning to extent my hall for a conference meeting section and i would like to add this in my place i don’t know the expenses and all i will update my design after i finished work in it.

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