Le vitrail de la Passion (2)

Le sanctuaire possède seul des vitraux. Un vitrail légendaire occupe le fenètre centrale du chevet, et les quatre fenêtres latérales sont garnies de grisailles de différents dessins. Le tout date du XIIIe siècle.

 

Le vitrail de la Passion

 

La verrière est consacrée à l’histoire du Christ depuis la Cène jusqu’à l’ascenssion. Elle a toujours occupé l’emplacement où nous la voyons aujourd’hui, comme le prouvent les dimensions de l’ensemble, la disposition logique des tableaux et l’absence de toute trace des modifications qu’aurait entraînées ce transfert“, écrit A. Philippe.

 

Il poursuit:”C’est, en outre, à cette place d’honneur que se trovent le plus généralement les vitraux qui ont la Passion pour sujet. Nous n’en citerons comme preuve que la Sainte-Chapelle de Paris, les cathédrales de Laon, de Lyon, de Sens, d’Auxerre, de Reims, etc…” Cette dernière que nous avions pu admiré lors de notre voyage d’il y a deux ans.

 

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Il saute aux yeux de tout observateur qu’il y a une inversion au niveau des médaillons 3 (L’Ascension) et 5 (Jésus Sanctifié) sur le vitrail tel qu’il se présente aujourd’hui par rapport au relevé fait par André Philippe en 1930. Ce n’est pas lui qui s’est trompé dans son relevé, il a reproduit ce qu’il a vu à ce moment. Nous avons retrouvé une photo qui date de la fin du XIXe siècle ou du début du XXème. Bien que de mauvaise qualité, comparé au relevé d’André Philippe, on peut se rendre compte que les médaillons sont aux mêmes emplacements. Ce qui laisse penser que l’inversion est ancienne et pourrait dater de la restauration des vitraux qui a été faite en 1868. Lors de la repose de ces vitraux en 1955, le Maître verrier Grüber, expert en ce genre de travaux a, sur la base de ses connaissances et de documents, remis les médaillons à leur place. André Philippe avait noté cette anomalie, soulignant que le “médaillon de l’Ascenssion n’a pas été maintenu à sa place primitive et logique“.

Vitrail central

 

Comme nous l’avons souligné, le vitrail a connu des restaurations au cours du XIXème siècle et sur les vingt-cinq sujets qu’il renferme, quotorze seulement sont ancien.

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