Divagation des volailles et bestiaux

Si au lendemain de la guerre 1939-1945, les vaches, veaux et autres cochons avaient disparus des rues du village, les animaux de basse-cour quant à eux tenaient toujours le haut du pavé. Tant et si bien qu’une grande partie des habitants ne comprenait plus que l’on tolère ces pratiques anciennes.


247.gifLes femmes, pour qui la mode avait supprimé les robes qui tombaient jusqu’au sol, avaient adopté définitivement les nouvelles qui leur permettaient de montrer leurs mollets.


Seulement lorsque certaines passaient par malheur trop près des oies qui se dandinaient sur la place, il n’était pas rare qu’un mollet se fasse pincer par l’une de ces bestioles. Et celle ou celui à qui cela est déjà arrivé sait à quel point cela fait mal. Et les oies sont des spécialistes en la matière. Lorsqu’elles s’approchent en sifflant le cou tendu en avant ; mieux vaut ne pas rester à leur proximité.


Bref, les problèmes dus à  la divagation des animaux de basse-cour dans les rues et places du village, vinrent à plusieurs reprises dans les discutions du conseil municipal.

 

Usagers de la place ; volailles.

 

Ë Conseil du 20 novembre 1945.

Le conseil municipal prie les usagers de la place de bien vouloir garder à l’intérieur de leur basse-cour, les jours de cérémonies, les volailles et animaux qui vaquent sur la place.


Ë Conseil du 22 décembre 1945.

Un conseiller expose les inconvénients que provoque la divagation des animaux de basse-cour sur la place du village.


Ë Conseil du 2 avril 1946. « Les volailles en liberté sur la place commettent des dégâts dans les jardins voisins. Mme Germanangue est invitée à enfermer ses oies qui seraient cause de tels préjudices.


Ë Conseil du 24 janvier 1948.

Volailles et bestiaux sur la place communale.

Les conseillers échangent leurs points de vue sur le sens à donner au droit de divagation des volailles, question soulevée plusieurs fois en conseil, mais jamais résolue, par le fait qu’il s’agit d’une coutume ancienne. Le principe suivant semble admis à l’unanimité : si aucun arrêté antérieur ne s’y oppose, le maire doit interdire la divagation des bestiaux et des oies sur la place publique de Saint Jean, une exception étant faite pour les poules, volailles propres et attrayantes.


Ë  Conseil du 27 mars 1948.

A l’unanimité le conseil décide d’interdire la divagation des bestiaux et volailles sans exception, sur la place publique et aux alentours.

 

Ce ne sera qu’à compter de cet arrêté que cette pratique cessera.

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