Auberge de jeunesse à Sainte-Périne (3)

 

La Gazette de l’Oise du mercredi 21 septembre 1938 nous donne le compte rendu de cette manifestation.

 

 

Titre.jpg

 

L’Auberge de la Jeunesse de Sainte-Périne à Saint-Jean-aux-Bois, n’a plus besoin d’être présentée aux lecteurs de « La Gazette de l’Oise ». Ce coin particulièrement agréable de la forêt fut le témoin, samedi et dimanche derniers, d’une magnifique fête de jeunesse à laquelle deux cent vingt adhérents des Auberges, jeunes filles et jeunes gens s’étaient donnés rendez-vous. L’annonce de ces réjouissances champêtres, feu de camp le samedi soir avec partie musicale et danses, représentation théâtrale le dimanche après-midi, avait au surplus attiré plus de six cents visiteurs.

 

Le mouvement « Ajiste » (néologisme déjà bien connu pour désigner cette organisation chaque jour plus sympathique des clubs d’usagers des Auberges de la Jeunesse) encore trop peu répandu en France, a marqué dimanche un sérieux pas en avant, montrant cette jeunesse citadine heureuse de vivre en plein air, sainement, simplement, ses heures de loisirs nouveaux.

 

 

Tout autour de l’Auberge, c’était une floraison de tentes : notre cliché a dû se borner à en saisir quelques-unes.

 

Une-tre-s-belle-fe-te-a--Sainte-Pe-rine.jpg

Une très belle fête à Sainte-Périne 

 

Auberge-4.jpg

Les deux grands animateurs « Ajistes » de la représentation de dimanche et la gracieuse « Guizou » et son partenaire, le sympathique « Ramuntcho »

 

C’est une très belle fête en deux parties qui s’est déroulée samedi et dimanche dernier à l’auberge de la jeunesse de Sainte-Périne, créée, on nous permettre de le rappeler, grâce aux interventions de M. Mellenne, qui ont d’ailleurs trouvé la plus accueillante compréhension aussi bien auprès de la direction générale des Eaux et Forêts au ministère de l’agriculture qu’auprès de l’inspection régionale et de M. Heurteau, en particulier.

 

A cette occasion la grande foule des usagers était accourue, tant est grande et solidement établie déjà la renommée de l’auberge de Sainte-Périne.

 

Le samedi après-midi, une épreuve sportive était organisée entre les ajistes et le soir, un feu de camp était prévu.

 

Ce spectacle nocturne, dans un cadre tel que celui de la clairière où s’élève l’ancien poste forestier, ne pouvait manquer d’attirer les amis de la nature et de la jeunesse ; de fait cent cinquante visiteurs se joignirent aux ajistes spectateurs. Autour de la flamme se renouèrent les traditions aussi vieilles que le monde, des chants, de la musique et des danses, empruntant seulement au modernisme leurs moyens d’expression, spectacle toujours nouveau en son renouvellement, spectacle toujours goûté, qui révéla en tout cas à bon nombre de nos concitoyens, le charme des accents de l’harmonica.

 

La soirée se termina par l’embrasement de l’auberge, réalisé grâce au généreux concours de l’artificier compiégnois, M. Maillet.

 

Dimanche après-midi, ce fut encore bien autre chose : l’attrait de la fête promise, l’occasion de faire connaissance avec le milieu « ajiste » trop peu connu encore, le temps exceptionnellement engageant, tout contribua à attirer la grande foule des visiteurs. Plus de cinq cents entrées furent enregistrées !

 

C’étaient encore les productions « ajistes » qui constituèrent l’élément principal du spectacle qui allait se dérouler sur l’estrade dressée sous un bouquet d’arbres fort opportunément situé. Productions renforcées de la plus heureuse façon par le concours d’une artiste de belle réputation, « Kiliz » aux tyroliennes toujours impeccables que l’on applaudit aussi bien sur les scènes parisiennes qu’aux micros de la T.S.F., par celui des amateurs du Comité des Loisirs Compiégnois, enfin par celui des petits réfugiés espagnols, hébergés au château de La Brévière par la généreuse entr’aide du peuple suédois.

 

 

Le spectacle, certes nous ne le décrirons pas, il n’était que de le voir pour l’apprécier, en même temps que pour rendre hommage aux réelles qualités montrées par tous les acteurs.

 

Auberge-5.jpg

 

à suivre…

Retour en haut