Défunts enterrés dans l’église (2)

 

Quelques années plus tard, en 1850, Louis Graves (secrétaire général de la préfecture de l’Oise aussi historien) signale que dans le croisillon sud on voyait la pierre tombale de Diane de Clausse, 33e abbesse, avec cette épitaphe :

Défunts enterrés dans l’église (2)

Louis Sauvageot  (architecte ayant mené des études sur l’église) écrit : « Le croisillon nord de l’église était tout entier dallé avec des pierres tumulaires des XIIIe et XIVe siècles, dont quatre à double figure sont en marbre noir. La mieux conservée représentait un personnage noble ayant un chien à ses pieds, et entouré d’une arcade trilobée ; un bouclier était à son côté. Des entailles creusées à la place de la tête et des mains jointes avaient reçu des plaques de marbres blanc, peut-être même de cuivre, sur lesquelles étaient figurés le masque et les extrémités ».

 

Dans un manuscrit de Dom Bertheau sur l’histoire de Compiègne, le folio 215 porte la mention suivante : « Art. 6 Titre des seigneurs de Coudun enterrés à l’abbaye de Saint-Jean ».

 

L’abbé Dangu dans sa monographie sur Saint-Jean-aux-Bois, écrit « En rapprochant les passages du manuscrit de Dom Berteau et la description de Sauvageot, nous devons supposer comme vraisemblable, que ces pierres tombales furent celles des seigneurs de Coudun et de Thourotte, sans pouvoir affirmer rien de plus précis ».

 

Et plus loin qu’ « il est certain, d’après les textes de Graves et Sauvageot, que les abbesses et plusieurs religieux ont été enterrés dans l’église de l’abbaye ».

 

Il écrit aussi que « Le Gallia Christiana indique, comme ayant été inhumé dans l’église abbatiale de Saint-Jean-aux-Bois, Raoul de Coudin, évêque de Soissons, originaire de ce lieu, d’où sa famille tirait son titre seigneurial ».

 

A rapprocher donc : « Du témoignage de plusieurs habitants, on voyait encore avant la réfection du dallage de l’église, au-dessous de la clef de voûte du transept, une pierre tombale représentant un évêque avec ses attributs épiscopaux ».

 

Pour le reste, l’abbé Dangu est très lapidaire sur le sujet. Nous signale-t-il trois chanoines enterrés dans l’église. L’un en 1661, le second en 1675 et le troisième en 1747. Malgré l’existence des registres paroissiaux à ces dates, ouverts depuis 1650, les décès de ces religieux ne sont pas enregistré.

 

Les seuls chanoines de l’ordre de Saint-Augustin dont il est possible d’affirmer que leur inhumation fut faite en l’église sont ceux dont les actes de décès le précise d’une façon formelle sur les actes des registres paroissiaux. Mais nous sommes là très près de l’extinction de l’abbaye de Saint-Jean-aux-Bois (1761). Nous noterons que le maître d’école, Jean Savary eut l’honneur de figurer parmi eux ainsi que François Darchin, domestique de l’abbaye.

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