Les maires de Saint-Jean-aux-Bois

 

Session extraordinaire du 3 septembre 1944

 

Cette libération est effective lorsque s’assemble le conseil municipal en séance extraordinaire le 3 septembre 1944. Nous en donnons le compte rendu tel qu’il figure au registre des délibérations. 

Les maires de Saint-Jean-aux-Bois
Les maires de Saint-Jean-aux-Bois

C’est une époque effervescente qui, avec le retour de la démocratie, permet aux citoyens de s’exprimer. Un comité de la libération est constitué. Il est formé de neuf membres ; MM Naquet Albert, Thiébaud André, Blotière Arsène, Boutanquoi Maurice, Oléon Raymond,  Couvert Jean, Glattard Alexis, Perdu Hyppolite, Hammel André.

 

Dans une délibération datée du 5 octobre 1944 ce comité demande le maintien du maire dans ses fonctions et n’a pas de reproche à faire aux sept membres du conseil municipal.

 

L’ordonnance du 31 mars 1945 additionnelle à l’ordonnance du 9 août 1944 relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental annule la loi du 16 novembre 1940 relative à la réorganisation des corps municipaux.

 

La France et les alliés sont encore en guerre lors des élections municipales des 29 avril et 13 mai 1945. A cette occasion et pour la première fois en France les femmes vont voter. Le propos n’est pas ici d’engager un historique sur ce droit acquit de longue lutte par les femmes, mais simplement de constater que si la IIe République en 1848 avait établit le suffrage universel pour les hommes, il fallut un siècle pour que ce droit fut enfin reconnu pour les femmes.

 

C’est le 24 mars 1944 qu’à lieu au comité français de la libération nationale, réunit en Algérie, le débat sur le droit de vote des femmes. C’est Fernand Grenier, communiste, qui propose un amendement en faveur de l’égalité complète entre les hommes et les femmes, en matière de droits politiques. Le vote a lieu le même jour. Il est adopté par 51 voix contre 16.

 

C’est l’article 17 de l’ordonnance promulguée le 21 avril 1944 qui rendra ce droit effectif. Si cet article est très court dans sa rédaction, il est très long dans sa signification historique et politique.

 

« Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. »

 

Ainsi la liste électorale qui est arrêtée le 26 février 1945 comporte 196 noms d’habitants de Saint-Jean en âge de voter. Rappelons que la majorité établit à cette époque était de 21 ans. Pour mémoire la liste précédente arrêtée au 31 mars 1940 ne comportait que 78 inscrits. 

 

Comme quoi les femmes de Saint-Jean s’étaient faites inscrire majoritairement pour bénéficier de ce droit nouveau qu’elles comptaient bien utiliser.

à suivre…

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