Les baux du moulin

 

En 1720, le 24 décembre le bail est renouvelé à Louis CABAILLE et à sa femme Marie CENSIER pour une durée de dix-huit années.

Les baux du moulin

Ce bail est consenti suivant lesdites conditions : « Bail affermé du moulin de St Jean aux Bois à Louis CABAILLE et Marie Censier sa femme, meunier par Messieurs les religieux de St Jean aux Bois pour 18 ans moyennant 200 livres par an. Le premier terme à la St Jean 1721 100 livres en argent, 20 livres de beurre et quatre poulets vifs à la St Louis. Le 2e terme à Noël 100 livres en argent, un porc gras ou 20 livres avec 4 chapons et il doit laisser passer toutes les eaux par dedans notre enclos ».

 

Il est passé à Compiègne devant les notaires royaux DEBLOIS et CONSTANT.

 

Peu de changement dans les biens loué par rapport au précédent. Toutefois les charges que doivent supporter les preneurs sont précisées dans des chapitres distincts. De même que le droit de mettre vingt porcs au panage.

 

« Charges

Plus seront tenus les ci preneurs de laisser toujours et sans discontinuation l’eau provenant du ruisseau de St Nicolas par le canal et carpière du clos des ci sieurs religieux pourvoir que le dit canal et carpière du ci clos soit toujours entretenu en bon état, en sorte que l’eau en puisse sortir pour couler au ci moulin, et d’entretenir le cours de l’eau jusqu’au clos, excepté les censureaux si aucun sont dans le clos Michel, et le cours au dedans du cy clos depuis l’entrée de la muraille jusqu’à la sortie de la guérite qui est vers le moulin qui seront entretenu aux frais et dépens des ci sieurs religieux.

 

Charges

Comme aussi seront tenus les ci preneurs d’entretenir à leurs frais et dépens le cours de l’eau des ci fossés qui sont au-dessous et au-dessus du ci moulin, les nettoyer ou draguer, relever et les tenir toujours nets d’herbes ensemble les fossés appelés étangs de l’enclos de la maison que les ci preneurs seront tenus de nettoyer, ou draguer et tenir nets de toutes herbes et immondices, entretenir les ci prés du ci moulin, les tenir nets et à faux courante, labourer, cultiver, fumer, ensemencer les ci terres, jardin et prés en saisons propres et convenables et le tout rendre enfin du ci temps en bon et suffisant état.

 

Le droit de mettre 20 porcs dans la forêt

Paieront les ci sieurs religieux leur mouture sur le pied d’un seizième aux dits preneurs qui auront la liberté en tous temps même en temps de panage de mettre vingt porcs dans les lieux de la forêts où les ci sieurs religieux ont droit, et s’il était fait quelque diminution des porcs en temps de la paisson dans la forêt par les personnes ayant à ce pouvoir, ne pourront pour ce les ci preneurs prétendre aucune diminution de la redevance dont sera ci après parlé ni aucun dommage et intérêt. Ne pourront les ci preneurs céder ni transporter le droit du présent bail ni partie à autre personne sans l’exprès consentement des sieurs bailleurs à peine de nullité si bon leur semble et de tous dépens dommages et intérêts ».

 

Comme nous l’avons écrit précédemment Louis CABAILLE décède le 31 mai 1731 alors que ce bail courait jusqu’en 1739.

 

Aucun bail, avant celui signé en 1748, ne figure dans les archives permettant d’établir précisément ce qui est advenu à la suite du décès de Louis CABAILLE. Toutefois nous pouvons dire qu’un meunier reprend la location du moulin en la personne de Jean CAILLEUX et sa femme Marie Anne CABAILLE. Un acte de naissance d’une fille issue de ce couple, Marie Madeleine, daté du 27 septembre 1732 nous en apporte la preuve, puisque le chanoine BOUCHEZ qui rédige cet acte écrit au sujet du père de l’enfant : « fille de Jean CAILLEUX meunier de cette paroisse ».

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