Les baux du moulin

 

En 1755, le 14 février, le bail est renouvelé à Jean CAILLEUX et sa femme Marie Anne CABAILLE.

Les baux du moulin

Il est fait aux conditions et charges suivantes : 120 livres et 20 livres de beurre à payer le jour de Saint Jean-Baptiste et 120 livres et deux paires de chapons le jour de Noël, deux paires de poulets le jour de St Louis et un gâteau le jour des rois et un autre le jour de Pâques ; deux dindons au jour de la Saint Martin d’hiver.

 

Lorsque l’on examine les denrées que devaient fournir aux chanoines les différents preneurs, on peut penser que les religieux de Saint-Jean étaient fidèles à l’image qui est donnée de ceux-ci en général comme étant de bons vivants.

 

Le reste du bail ne comprend que peu de modification par rapport au précédent.

 

Marie Anne CABAILLE décède le 2 août 1757 et Jean CAILLEUX le 4 janvier 1762.

 

Suite au décès de ce dernier, il reste un enfant mineur âgé de douze ans, une adjudication pour le bail du moulin est passé devant maître DESJARDINS, notaire à Pierrefonds, dans le but de préserver les droits et intérêts de cet enfant. Sont présents Henri DESPAGNE gendre des époux CAILLEUX, meunier à Pierrefonds ; Jean CENSIER, tuteur et curateur de l’enfant mineur, cabaretier demeurant à Saint-Jean ; Euphrosyne CAILLEUX, tutrice dudit enfant, demeurant à Saint-Jean. Sont également présents plusieurs personnes qui feront monter les enchères.

Les baux du moulin

Sans entrer dans le détail des surenchères, sachez qu’en dernier ressort le bail est adjugé à Henri DESPAGNE pour la somme de deux cent quarante livres, deux paires de chapons, deux paires de poulets, deux dindons, vingt livres de beurre et deux gâteaux. Celui-ci s’engage en outre à « prendre et percevoir exactement le droit de mouture sans augmenter ni diminuer, de satisfaire à toutes les clauses charges et conditions reprise au bail sus-daté sans ni rien innover ni déroger sous les peines de droit, comme aussi à la charge par l’adjudicataire de payer et acquitter la taille et autres impositions dont ladite succession peut être tenue à compter depuis le premier janvier jusqu’à ce jour comme aussi de payer le coût de l’expédition des présentes si comme promettant s’obligeant biens renonçant ».

 

Le tout fait et passé « en la cour de l’abbaye de Saint Jean aux Bois pardevant moi notaire royal soussigné ledit jour huitième jour du mois de février audit an avant midi Et ont les parties signé en présence de Firmin RENARD maître d’école demeurant à St Jean et Jean LAFONTAINE tailleur d’habits demeurant à Pierrefonds témoins qui ont signé et le notaire soussigné ».

 

DESPAGNE ne fera pas tourner le moulin, il en fera la rétrocession à Louis LE ROY et son épouse Marie Louise SIMON.

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