Lever du soleil

Lever du soleil (extraits)


Tout à coup, — le temps de noter l’impression, d’un terme qu’on désire juste et précis, —  deux gerbes, deux faisceaux de rayons ont jailli obliquement, à droite et à gauche d’un centre, d’un moyeu invisible, merveilleux éventail dont la rivure de rubis autour de laquelle évoluent les brins demeure, jusqu’à présent, sous l’horizon. Alors les tons de métal en fusion disparaissent à l’ourlet des nuées : la forge est de plus en plus en incandescence : ils sont chauffés à blanc : ils s’éteignent enfin, tout d’or pailleté qu’ils aient paru un instant, devant l’or du globe en feu.

 


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D’abord ce n’est qu’un point, puis un segment de cercle augmentant. Il monte rapidement. Tout s’efface dès son arrivée. Les longs rayons en fusées de tout à l’heure sont absorbés par ses propres rayons. Derrière lui, les buées transparentes, derniers souvenirs de l’obscurité, s’évanouissent. Bientôt le disque s’offre tout entier. Il continue son ascension. On songe aux machines des féeries surgissant à un coup de baguette.


Le soleil a fait son entrée : il est le maître, le dieu. On comprend, à ce spectacle, les prosternations des Parsis devant le principe de tout bien, de toute vie.


                                                                                                  Léon Duvauchel


2 réflexions sur “Lever du soleil”

    1. Le petit chemin est celui devant la maison. Il n’est plus en terre batue mais à été goudronner. Il y a de nouveaux habitants, ceci explique cela.

      Bises

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