Instruction publique (archives suite)

 

Les commissions scolaires étaient en fait l’application d’une circulaire préfectorale en date du 25 avril 1882. Cette circulaire entrait dans le cadre de la loi du 16 juin 1881 sur l’instruction primaire. Le conseil municipal avait été amené à en délibérer.

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L’assemblée générale de la caisse des écoles du 3 juin 1934 s’attache surtout à la désignation des membres qui animeront la caisse des écoles. Messieurs Langelez Arthur, maire, président de droit ; Tourneur Louis, adjoint, vice-président ; le docteur Bresset, délégué cantonal ; Lemaire Henri, Tourneur Aimé et Cléry Alexandre, membres de la commission scolaire ; Blotière Arsène, secrétaire ; Bobinet Benjamin et Condette Jean, instituteur, trésorier. Ce bureau essentiellement composé d’hommes s’adjoint cependant hors cadre, un certain nombre de femmes, pour la circonstance appelées « Dames patronnesses ». Mesdames Veuve Langelez Désiré, Hammel, Lanoé, Pinnington, Melle Basselart.

 

Ce registre s’étend du 3 juin 1934 au 25 mars 1960, date de sa clôture.

 

Dès le départ la caisse des écoles se montre très dynamique, initiant des activités dont certaines peuvent s’étendre aux habitants du village. Ainsi lors de sa première réunion, le 25 juin 1934, le comité décide : « qu’il sera fait une distribution de prix à la fin de l’année scolaire avec fête enfantine et tombola ».

 

L’instituteur, M. Condette, « soumet le projet d’achat d’un appareil Ciné Pathé Baby pour permettre de parfaire l’instruction et offrir quelques loisirs intéressants à ses élèves, cette acquisition ainsi que la location des films seraient faites sous le patronage de la société Radio-ciné de Compiègne dont un membre monsieur Beuzard, directeur de l’école Pierre Sauvage, viendrait de temps en temps faire des démonstrations avec un appareil plus important et à la présentation desquelles les habitants de la commune pourraient assister ; après discussion le projet de M. Condette est pris en considération et mis à l’étude ».

 

Dans sa séance du 15 octobre 1934, l’instituteur présente aux membres du comité de la caisse des écoles l’appareil cinématographique. « Après avoir fait dérouler aux yeux des assistants une série de films traitant de différents sujets artistiques, historiques, géographiques et même comiques très intéressants, M. l’instituteur démontre tout ce qu’il pourrait tirer d’instructif et de récréatif pour ses élèves des films très variés qu’il aurait à sa disposition… Le comité très satisfait du fonctionnement de cet appareil, l’état de la caisse permettant actuellement son acquisition donne mission à M. l’instituteur de l’effectuer ainsi que la confection d’un écran et l’abonnement aux films ».

 

Une séance cinématographique peut ainsi être présentée lors de l’assemblée générale du 31 mars 1935 « qui fait la joie de l’assistance ».

 

Lors de la séance du 5 juillet 1935, le maire, président, donne lecture de la lettre de monsieur Arsène Blotière par laquelle « il lui demande de bien vouloir accepter sa démission de secrétaire ».

 

Monsieur Blotière qui avait très mal pris le fait de ne pas avoir réélu conseiller municipal lors des scrutins des 5 et 12 mars précédents, avait estimé « que si on ne lui faisait pas confiance pour être élu au conseil municipal, il n’y avait pas de raison pour qu’on lui fasse confiance comme secrétaire de la caisse des écoles ». Aucun candidat ne se manifeste pour le poste de secrétaire.

 

« Pour les jeux devant avoir lieu le jour du 14 juillet sur la place communale, le comité émet le vœu de voir les enfants de 12 à 15 ans faire une course de bicyclette à laquelle sera attribuée des prix en rapport avec l’âge des concurrents ».

 

La fête scolaire est fixée au 21 juillet 1935.

 

Lors de l’assemblée générale du 16 février 1936 qui a lieu dans la salle de classe « au milieu d’une assistance nombreuse » des films sont projetés dont Crainquebille d’Anatole France. « La séance est levée au milieu de la satisfaction générale ».

 

C’est donc la surprise de lire le compte rendu suivant quelques jours plus tard :

 

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Comme quoi tout ne baignait pas dans l’huile à Saint Jean aux Bois.

 

à suivre…

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